par Sardine » Mar Oct 06, 2015 2:39 pm
Je m'arrête quelques minutes dans mes betises pour me confesser. Là, au boulot, y a eu une situation de crise. Une enfant que nous accueillons et qui nous frappe, mord, etc ... Ma collègue a craqué, elle est partie en pleurant. Comme elle ne reviendra certainement pas, mon boss m'a annoncé que désormais, je devrais accompagner cette petite fille dans ses activités. Nous nous relayons, parce que c'est extrêmement dur pour les nerfs.
Seulement voilà. Je ne suis pas éducatrice, je suis animatrice, je n'ai AUCUNE compétence pour encadrer ces publics, tout comme je ne saurai pas la garder en sécurité. Je ne veux pas me faire mordre, taper, cracher dessus. Je suis sur les genoux parce que tous les midi, cette petite monopolise une animatrice, alors que nous avons déjà la charge de 25 enfants chacune.
Cette enfant est en attente d'une place en institut, en attendant, elle va à l'école.
J'appréhende, je flippe, je suis mortifiée pour ma collègue et outrée par les réponses de ma hiérarchie "Tant qu'il n'y aura rien de plus on ne peut pas l'exclure" ... Sauf que même son AVS est en arrêt parce qu'elle n'en peut plus, elle a des bleus sur les jambes, elle ne veut plus travailler, et je la comprends. C'est une situation difficile pour mes collègues, pour l'enfant, pour ses camarades qui subissent.
Et moi, quand je suis rentrée, j'ai eu envie de manger. Je me suis fait un thé, j'ai tenté de résister, j'ai tenu une heure ... J'me suis autorisé quelques galettes pour mon goûter et là, méga craquage, j'ai mangé 5 krisprolls avec du nutella, en sachant très bien qu'après je me présenterai à vous, pas fière, avec le sentiments de gâcher mes efforts, et de retourner travailler pour ma dernière séance de la journée en me sentant grosse. Non, j'exagère à peine, et ce soir je sais que je ne voudrais pas que mon mec me touche, quand je craque comme ça je me sens dégueulasse et je m'en veux.
Du coup, manger ne m'a pas réconfortée et m'a fait me sentir encore pire.
Jeudi, c'est mon anniversaire. Je pars avec mes deux meilleures amies que je ne vois jamais (car l'une est de Lyon, l'autre en Suisse et moi je suis de Nantes) à Londres, et je que nous allons beaucoup bouger sans prendre la peine de nous poser hormis un très bon resto le samedi soir. Je sais que je ne vais pas gérer, je me connais, je ne pourrais pas me contenter d'une salade. J'ai envie de remettre à plus tard mais j'ai l'impression de faire que ça, de remettre.
Jour de régime n°2, j'ai déjà craqué et je suis déjà découragée.
Actuellement, je suis en thérapie (j'ai des ENORMES soucis de confiance en moi, j'ai soigné des phobies sociales) et on essaye de trouver un moyen pour que je gère la pression sans m'en rajouter et sans craquer sur la nourriture.
Parce que pour ma santé, je DOIS faire sous 60 kilos (j'ai les chevilles en compote, une fragilité au niveau des membres inférieurs dûe à une malformation qui ne se voit pas) et j'ai jamais réussi. Au mieux, je fais 65 kilos.
Autrement, ça a été, j'ai bougé, bu, j'ai même fait une série d'abdos avant de tout gâcher.
Voilà voilà, vive la positive attitude. J'ai envie d'aller hiberner.
*Drama Queen*